99 : triste constat

Saint Eloi est située aux confins du département de l'Essonne, bordée par la rivière éponyme, ses marais et ses bois.

Depuis deux ou trois ans nous ne voyons plus
ni grenouilles rousses dans les feuilles mortes,
ni grenouilles vertes sur les nénuphars,
ni crapauds balourds dans le potager,
ni tritons noirs dans les mares,
et, plus attristant encore, nos soirées d'été ne sont plus enchantées par la jolie polyphonie flûtée des crapauds accoucheurs ...


On peut toujours en accuser les hérons devenus nombreux dans la région alors qu'ils étaient autrefois absents.
Mais ne sont-ils pas des boucs émissaires faciles ? Après tout, les poissons sont encore nombreux dans les étangs et les ruisseaux, même si on en trouve parfois quelques reliquats dévorés sur les berges.
Faut-il accuser les vipères qui ont tendance à investir le jardin ?
Les belettes ? Mais ces dernières sont d'apparition trop récente pour être déjà mises en accusation.
Ce ne sont quand même pas les sangliers, de plus en plus envahissants ces sauvages !

Plus inquiétant encore : aucune coccinelle cette année alors qu'elles n'ont jamais manqué, jusqu'à présent, de venir goûter mon vin et visiter mes rosiers dont je précise qu'ils sont indemnes de toute pulvérisation chimique.


Quant aux vers luisants, cela fait bien un quart de siècle qu'ils ont disparus ... et lézards verts et lézards des souches sont en voie de raréfaction dans les sous-bois de bruyères.


Que se passe t'il ?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Ben c'est bientôt la fin du monde ! faut bien qu'il y en ait qui partent les premiers!!

Anonyme a dit…

C'est la tâche urbaine qui frappe aux portes de Saint Eloi. Cette contrée lointaine, élue par nos ancêtres pour son cadre naturel préservé, est désormais un quartier de la métropole parisienne, reliée par le fil ténu du RER.

Les frontières entre la campagne et la ville, elles, se sont estompées depuis longtemps... et la ville s'exporte, avec ses lumières, mais aussi ses menaces. La fin du monde? La fin d'un monde.

Mais les grenouilles et les coccinelles reviendront peut-être, si l'homme parvient à dompter le monstre génial qu'il a créé... et si les locataires de fin de semaine de Saint Eloi s’y rendent en transport en commun plutôt qu’en voiture, prenant ainsi les bons côtés de la ville plutôt que de prendre part à l’assassinat collectif de leur bien le plus précieux….

Juliette

Anonyme a dit…

Ahhh je vais pleurer!

Anonyme a dit…

ils sont tous devant la télé, suivant l evolution des marchés financiers...c est la crise pour tout le monde, pas de raison que les bestioles en rechappent!!!
xavi

Jean et Mathilde a dit…

De notre côté camarguais, nous faisons des élevages: araignées au chaud dans la maison, lézards sous le soleil et escargots quand il pleut. Paraît-il que les grenouilles font leur apparition sous la pluie, mais rien à signaler à ce jour.
Enfin, nous élevons un Grimli à l'extérieur et un Bouli à l'intérieur, espèces très rares et très protégées... mais ça c'est une autre histoire !

Anonyme a dit…

les grenouilles ou les crapauds (je ne connais rien aux batraciens) on en trouvent dans les tas de bois laissés à l'abandon près de la rivière. Je pense que l'on souffre d'un manque de pluie chronique. La terre est sèche. Les curcubitacées manquent d'arrosage. De l'eau !

Anonyme a dit…

C'est malheureusement vrai !
La petite faune de nos campagnes, de nos mares, est en voie de disparition..
Mais si les écolos-sectaires n'étaient pas aussi stupides en interdisant la vente et la reprise de tous ces petits batraciens, il y a longtemps que St.Eloi serait repeuplé.
Le bassin que j'ai créé à cet effet ne sert plus que de bauge à sangliers, qui, eux, nous envahissent...
Même mes chers Xenopes sont les derniers que nos enfants connaîtrons. Et pourtant ils en fabriquent à l'université de Rennes, interdits à la vente !
Enfin, il y a toujours Gaspard, l'écureuil et son copain
(ou copine ?)

Anonyme a dit…

Réponse à Ju.
Très bien ton réquisitoire anti-bagnole.
Je vais réfléchir à l'achat d'une cariole avec un boeuf, car avec mon coffre plein à chaque voyage à Puteaux et quelques courses régionales en cours de route, sans parler des grèves, c'est la seule alternative.
Oublié les rats et les souris...
Ils grouillent depuis la mort de Gudule, avec les petits lézards gris.