73 : esperanza verde

[esperanza, Trinidad]

Cette photo se voudrait le symbole des attentes et de l'espoir des cubains après la disparition prévisible de Fidel Castro

Ceux avec lesquels nous avions discuté sont inquiets : peu regretteront le régime castriste c'est certain, mais tous craignent, n'osant bien sûr imaginer un statu quo intolérable, de n'avoir qu'une triste alternative :
- une nouvelle guerre civile entre la majorité de la population qui rêve de liberté (d'expression et de circulation surtout) et les puissants profiteurs du régime et les authentiques révolutionnaires qui ne sont sûrement pas une minorité,
- un changement de régime en douceur au prix de la "recolonisation" à visage masqué par les USA, c'est à dire la renaissance du "bordel de l'amérique" de l'ère Batista, dont rêvent toutes les mafias latinos revanchardes de Floride.

Cette dernière option est la plus probable à moyen terme et on en a déjà un avant goût dans certains "ghettos" à touristes du genre Varadero ... Le cubain de base n'en tire pas le moindre profit et le touriste de base n'a aucun contact avec les cubains sinon avec les malheureuses "jineteras" qui traînent autour des sites touristiques pour glaner quelques dollars en rêvant au riche étranger qui l'emportera au paradis capitaliste.

[Reina, jinetera "au frigo"]

Mais il y a deux choses qu'ils ne veulent perdre à aucun prix, et qui sont les seuls points positifs de la révolution : l'éducation obligatoire et gratuite pour tous, y compris à l'université, et l'accès gratuit aux soins, deux notions bien étrangères à la "philosophie" yankee !

[escuela, Viñales]

L'illettrisme n'existe pas à Cuba, ce qui n'est pas le cas dans nos pays occidentaux dits développés et on a été surpris par les connaissances culturelles, la curiosité intellectuelle et les facilités d'élocution de chaque Cubain : on aimerait qu'il en soit de même dans notre pays !

Et on ne trouve pas à Cuba ces hordes d' "enfants des rues" téléguidés par les mafias de la drogue qui sont le désespoir de tant d'autres pays latino-américains pourtant souvent plus riches, pays dont les élites vont se faire soigner à Cuba car la médecine y est de qualité.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me suis toujours demandé si a la mort (naturelle ou politique) de Castro, les cubains auraient la force de faire une nouvelle révolution, ou s ils accepteraient la passation de pouvoir a Raul, malgré son manque de légitimité et de charisme....
l'avenir (proche) me répondra, mais je ne serais pas étonné de voir la situation rester la meme durant une petite décennie..avant que cela ne pete vraiment...
(pardon pour les accents graves et circonflexes)

Anonyme a dit…

Malheureusement on voit mal quel autre destin pourrait attendre Cuba... peut être encore 10 ans de délais le temps que Raul passe l'arme à gauche lui aussi, et puis...une movida?

Anonyme a dit…

au printemps 1950, au moment de la guerre de Corée Papy terrorisé pas le communisme avait émis l'idée que la famille pouvait émigrer à Cuba. Je m'y serais opposée de toute ma volonté, (qui à l'époque n'était as encore aussi farouche que maintenant). L'idée que l'enfant que j'attendais (toi) pouvait naître ailleurs qu'en France, é Paris, et même dans le 16* me révoltait. Je me demande pourquoi je suis si farouchement française, moi qui n'ai qu'une arrière grand'mère, Marie-Françoise Stassinet, française? De toute façon, je partage vos points de vue quant à l'évolution de Cuba, mais je considère que le "barbudo" est mort, même s'il respire encore. Baisers à mes descdendants hispanophones.

Anonyme a dit…

j'ai beaucoup de mal à corrriger les fautes de frappe de mes commentaires, car je n'arrive pas à faire apparaître un apercu. Il me faudra un petit cours de rattrapage.

roch a dit…

je n'avais pas pensé à la possibilité d'une movida mais Cuba n'est pas l'Espagne : ils ont besoin d'une movida économique plus que culturelle !
mais si movida il y a un jour rendez-vous tous à La Havane pour un mojito et un ... havane sous la statue de Carlos Manuel de Cespedes !!!